Bazar

Une confiture de lettres

Mardi 11 octobre 2011 à 0:12




Autrefois l'alliance des ombre donnèrent à la vie quelques craintes, certaines futiles. Mais une nuit elles engendrèrent pourtant un fils, qui ne fût pas nommé. Il était le fruit d'une union instable, froide et aussi sombre que la mort. Des sentiments, il n'en avait pas. On lui avait appris à les oublier. Aussi lorsqu'il arriva sur terre jamais la peur, la joie où la conscience ne l’atteignirent.

Un jour les ombres, ses mères et ses sœurs, lui firent cadeau pour son dixième anniversaire de dents bien plus solides que les autres, et lorsqu'il voulu tuer sa voisine -elle avait refusé ses avances, de ses dents il l'envoya à la mort. C'est alors qu'il eut un nouveau présent: une force incroyable, inhumaine. Sans tristesse ni joie, il comprit que tuer lui amenait récompenses, alors il continua jusqu'à obtenir des esclaves, quelques métamorphoses et autres présents incroyables.

Mais l'ennui l’atteint bien vite et pour avoir quelque chose de plus grand encore, de plus glorieux, il eut une idée. Pourquoi ne pas tuer une ombre?
Sa force, ces changements corporels, sa beauté  à la fois hypnotique et repoussante lui procuraient sans doute les capacités nécessaires.
Aussi il s'aventura un matin vers les ombres amadouant l'une de ses mères. Jamais elle ne se serait douté qu'il la tuerai, mais il le fit.
Clamant haut et fort son meurtre, toutes les ombres se montèrent contre lui: comment a t-il osé? Ne comprenant pas, ils lui infligèrent une punition exemplaire.
Les ombres ne le prendraient plus parmi eux, une fois la faucheuse venue faire son affaire. Elle ne viendra pas même vers lui, et s'il veut se faire pardonner,  qu'il trouve de lui même un cadeau à  offrir.

Le premier de ceux dont ont les nomme plus communément "vampires", ne sachant que faire, se mit à tuer puis à boire le sang de ses proies. le banni des ombres en devint plus fort,  il en déduit alors qu'il pourrait se faire pardonner ainsi; lui et ses esclaves.  Tous continuent encore depuis des siècles ce rituel, ne sachant pourquoi ils sont ainsi; Boire le sang sauve leur salut.
Mais en vérité ils n'en savent rien, sinon que la lumière ne veut pas d'eux, ni les ombres qui ne connaissent la pitié...

Mercredi 5 octobre 2011 à 22:00



les cris se hurlent, les cordes lâchent,
S'enlise entre les corps consumés,
Poussières ensanglantées comme les taches
Des silences qui se pointent dégoutés.

Elle a mal, elle crie. Elle se noie, elle s'amuse.
Noirs sont les desseins qui la traversent et la poursuivent,
Noirs  sont les ombres qu'elle s'imagine au creux de ses nuits.

Fumées l’étouffent alors, n'a plus envie, s'envole la muse,
Les lettres valsent devant ses yeux qui divaguent, ivres,
les lettres sont vides puis pleines, alors elles rient.

Je n'entend plus, je ne vois plus.
Mes sens n'ont plus lieu d'exister, ils se mélangent.
Des corps éparpillés aux sexes calcinés demeurent,
En mon esprit l'image ténébreuse subsiste.

Il n'y a plus d'espoir, l'ombre gagne.
Elle avale, elle suce leur vie, de tout son saoul,
nymphomane et souffrante, son cœur fissuré se remplit,
Guérissant des plaies qui jamais ne seront comblées,
Dissémine derrière elle horreurs et damnations.
Malédiction éternelle, sa tombe couverte d'aubépines
Est son lit, puis celui de ses amants à jamais...

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