Voici un rêve que j'ai fait il y a maintenant deux semaines. Il m'a beaucoup marquée, et le voilà couché par écrit..
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Le soir venait petit à petit nous envelopper dans sa douceur étoilée. Nous étions tous les cinq, mes parents, ma sœur, mon frère et moi à nous promener durant cette heure tardive. Il était appréciable de marcher sous la fraîcheur de la lune et nous en profitions souvent. Mais ce soir là, nous passâmes devant un château à vendre que nous trouvions charmant. La curiosité piquât ma mère au vif, elle s'avança donc vers la grande bâtisse de pierre blanche, et nous la suivions, discrètement. La porte du château était ouverte et, puisqu'il était apparemment vide, nous y entrâmes.
L'intérieur était grandiose, nous étions stupéfaits de voir de si grandes pièces décorées de meubles anciens au bois noble, mariés à  la technologie de pointe des installations diverses du château. De longs rideaux rouges étaient fermés et la lumière ne pénétrait que très peu, seuls quelques rayons  malades perçaient. Ainsi ,une atmosphère mystérieuse nous pénétrait...

Nous avançâmes ensuite vers un point de lumière jusqu'à ce que nous tombâmes nez à nez avec une véranda des plus lumineuses, bordée à l’extérieur d'une piscine jacuzzi où nous avons, sans réfléchir, été au plus vite nous baigner. Ainsi mon père décida que nous y resterions pour la nuit, à condition de ne pas faire de bruits pour éviter les soupçons.

Toute la soirée se passa ainsi, dans la piscine, puis je sortit afin de visiter un peu plus. Je choisit ma chambre, composée d'un petit boudoir où j'imaginais un instant mon cher et tendre, me cajolant fougueusement dans cette pièce intime... puis je revenais à moi. J'entendais mon père au loin, s'étonner de voir une télécommande si perfectionnée ; il est étonnant disait-il, que personne actuellement n'habite ces lieux.

Mais puisque rien ne se produisit, chacun dans notre lit, sombrions dans un sommeil où nos rêves, quels qu'ils fussent, s'engouffrèrent dans l'oubli du petit matin. Nous étions revigorés, prêts à repartir chez nous.

Mon père pourtant vint me chercher, il avait trouvé un escalier. Tous deux, nous y montâmes sans prévenir les autres et là haut, un long couloir oppressant nous attendais. Ce couloir était en zigzag irrégulier, et de nombreuses portes étaient là, ne demandant qu'à être ouvertes. Prudemment, nous ouvrions la première à notre droite, et par l’entrebâillement de la porte nous distinguâmes un lit dans lequel une forme allongée dormait, sous les couvertures. Cette forme se mit à bouger et  nous claquâmes la porte pour nous enfuir en courant à l'étage du dessous, cherchant ma mère et mes frères et sœurs.

Sans trop de discours, nous leur expliquions ce que nous y avions vus, persuadés que la chose n'était pas humaine. Juste humanoïde. C'était notre ressentiment et il fût vite prouvé.

Dans le chemin du château  nous croisâmes une première voiture, immatriculée en Allemagne puis une autre, qui sans doute étaient les futurs propriétaires du château. « Les pauvres », pensais-je sans savoir pourquoi. Les vitres teintées ne nous montraient point si les personnes à l’intérieur nous regardaient ou pas, alors nous continuâmes notre route sans les voir. Puis nous croisâmes à nouveau une personne, à pied celle fois.

Cette femme de quarante ans environ nous arrêta, souhaitant nous parler. D'après elle, les gens du château sont bons, et ne font que le bonheur de ceux qui le veulent. Un jour raconte t-elle, elle était en voiture dans les montagnes blanches, non loin d'ici. Elle attendait alors un enfant. Une voix fit écho en son esprit, lui demandant de faire un vœu. Ils l’exécuteraient, dit-elle. Cette bonne femme savait, sans savoir pourquoi, que la voix venait du château. Après réflexion, elle déclara souhaiter  voir un ange, une fois dans sa vie. Soudainement, elle accoucha dans sa voiture, sans douleur, et l'enfant qui ne vécu que quelques secondes, déploya ses ailes blanches et s'envola vers les cieux...

Cette femme nous regardait à la fin de son récit, comme si une bénédiction lui avait été accordée. Effrayés, nous appelâmes un taxi afin qu'il nous amène au plus vite chez nous, persuadés au fond de nous qu'elle disait vrai...