"S'il fallait une source de vie au delàde toute espérance, peut-être l'eau pourrait parvenir à t'aider, ou bien lesang. L'un et l'autre sont puissants mais l'un noircit le cœur, l'autrel'adoucit; le seul milieu qu'il puisse y avoir réside dans l'amour entre desdeux."



Ariannedégagea de son bras deux pierres, puis deux autres encore..  Difficilement, elle se redressa pour souleverla poutre de fer qui gisait sur sa jambe, endolorie. Son bras bionique venaitde la sauver, elle aurait pu rester sous cette poutre bien des semaines,jusqu'à ce que mort s'en suive. La jeune femme raffolait  de technologie, même si celle ci à sesdéfauts et sa situation en est sans doute la preuve. Une explosion de cetteviolence ne peut être l'œuvre des Anciens, qui se refusent à utiliser lamoindre nouveauté dans leurs actes terroristes. Arianne comme bien d'autre, n'aplus ses parents auprès d'elle depuis sont adolescence. Friande de scienceselle accumulait les changements corporels tels que les membres artificielsvoire organes qui se guérissent seuls. Tout cela commençait par de simplesgadgets, un écouteur implanté dans l'oreille, puis un téléphone, la voix dupatron... Ou encore des vêtements où l'on ne peut jamais craindre le froid,  puis viennent les appareils à imprimer lesrêves par exemple…

Latechnologie pour un grand nombre de jeunes nés dans ce milieu, représente leuravenir. Actuellement Arianne et d'autres peuvent survivre sans nourriture eteau durant une dizaine de mois, sans qu'ils ne se privent pour autant de lefaire par pur plaisir. Cependant cela  posait problème à ceux qui ne voulaient pas semétamorphoser en semi-artificiels, ils n'étaient pas assez productif parrapport à ces employés qui, fiers de montrer leurs capacités, ne prenaient plusla peine de manger au travail.

Quelquespersonnes commencèrent à se plaindre contre cette recrudescence de nouveautés,qui d'après elles ne sont qu'inhumanité et exploitation. Au début on leslaissait parler sans vraiment les écouter, les jeunes ne prenaient garde aux avertissementsqu'on leur fournissait quant aux risques de l'artificiel… Alors commencèrentdes sabotages puis des attentats effectués à l'échelle de la technologie dudeuxième millénaire.  Et parmi ce groupede personnes beaucoup de parents abandonnèrent leurs adolescents, ne trouvantplus en eux l'enfant qu'ils ont fait naitre et vu grandir. L’on suppose qu'ilsvivent sous la ville sans pour autant en être sûr, personne ne s'y rend àprésent. Les anciens ont fait quelques morts, importants parfois, mais jusqu'àprésent jamais une telle catastrophe ne s'était produite.

Ariannese levait difficilement. Tout semblait bien en place, et elle reconnaissait làles décombres du petit magasin où elle comptait s'acheter une paire de botte.La marchande s'était apparemment pris un coup net sur la tête, et fût tranchéeen deux.  Par la fenêtre dont les vitressont brisées milles morceaux, personne. On apercevait les petites maisonsexplosées, n'étant pas faites en Yrissium. La jeune femme pris la paire debotte désirée, puis poussa la porte qui tomba à terre lorsqu'elle la toucha.

Lesilence. Seul le silence régnait en cette ville où tout semblait dévasté. Lesimmeubles étaient encore debout mais pas un son n'en sortait, sinon celui d'unealarme incendie alors qu'aucune fumée ne semblait se dégager.