Au milieu d’une clairière, une foule était rassemblée autour d’une belledame vêtue de blanc. Une petite fleur ornait ses cheveux, dansant quelque foisavec le vent.
Elle venait de se marier avec le prince. Oui, le Prince François en personne !Aimeriez-vous que je vous raconte leur histoire ? C’est quelque chose desurprenant.
La sœur du chaperon rouge vint un matin chez sa grand-mère, on luiraconta l’histoire du loup et celle-ci horrifiée, déclara qu’il fallait organiser une chasse. Tous se mirentd’accord, et demandèrent à la sœur du chaperon rouge d’aller voir le roi pourle lui mander. Celle-ci, apeurée d’avoir tant de responsabilités, accepta d’unevoix peu assurée. La mère-grand le remarqua, et la rassura en lui offrant un énormepanier de gourmandises pour la route. Celle-ci prit les vivres, enfila debonnes chaussures puis partit au château.
Sur la route, elle ne croisa ni loup ni brigands, et arriva au châteaudemandant audience au Roi. Celui-ci était proche de son peuple et l’accepta,mais elle devait attendre deux jours. Louant une chambre à l’auberge, la jeunefemme s’amusa en ville, qu’elle ne voyait presque jamais. Puis, les deux joursécoulés, elle s’en alla en salle d’audience.
Elle se présenta dans une robe toute simple, de la campagne, mais le roin’en fit pas une montagne. Il la regarda seulement avec pitié.
« Mon bon roi. Nous avons été victime d’un loup très dangereux,pourriez-vous lez tuer tous ? »
« Dangereux ? En quoi est-il dangereux ? »
« Mon roi, il a failli dévorer ma sœur, ma grand-mère et même lechasseur a eu du mal à s’en débarrasser ! »
« Hey ! S’il a failli, il n’y a pas de soucis. Qui plus est,nous les chassons déjà. En avez-vous déjà rencontré sur nosroutes ? »
« Pas les vôtres, mon roi. Mais chez nous… »
« Trêve de plaisanterie, je n’accéderai pas à cette requête.
La sœur du chaperon rouge s’en alla, penaude. Elle croisa au détour ducouloir un preux chevalier dont les cheveux blonds brillaient au soleil.
« Ma Dame, vous semblez bien triste sous ce joli temps »
« Monseigneur, c’est que mon village est attaqué par le loup etnôtre roi ne veut y croire. »
Il haussa un sourcil.
« Eh bien, menez-y-moi. Je pourrai peut-être vousaider ? »
Il la fît grimper derrière lui sur son cheval auburn, tel les cheveux duchevalier François.
Durant une longue journée, ils parcoururent les alentours de la capitalepour trouver une trace des loups, en vain. Le soir venu, ils établirent uncampement non loin d’une rivière. Ils se racontèrent leur vie, le chevalier parlaitd’une vie morne et monotone qui manquait d’action, et la jeune femme d’une vieaux conditions difficiles. Jamais rien d’intime, pas de secret, pas de noms. Etces discussions passionnées finirent parcréer un accord entre les deux : la beauté éblouissante de la jeune femmefît succomber le chevalier qui lui demanda de rester avec elle à jamais. Ilpourra lui offrir le confort dans une campagne à protéger.
Alorsaujourd’hui, dans le petit village à côté du hameau du chaperon rouge, sedéroulait un mariage. Et lorsqu’ils s’échangèrent les noms, le curé désigna letitre de « Prince François de SeveralWood » et tous comprirentqu’elle était devenue princesse de SeveralWood. Et ensemble, ils chassèrent lesloups du village et des alentours avant d’avoir beaucoup d’enfants.