Bazar

Une confiture de lettres

Mardi 21 août 2012 à 22:46

musique:  27 The Night's Watch.mp3

Visages enflammés d'Horizon
Au loin l'avenir s’éteignait
De l'Avion qui en mer s'embrasait
Coulant cent âmes sans un son...



Les vagues de leur longs bras
Etraignaient leur victimes,
D'un baiser mortel elle mangea
les corps hurlant d'un sombre Hymne.

"Que la vie en torrent
 Se noie en mirage,
 Se meurt en sang
 Et oublie le carnage"

Mais au loin bonnes gens
D'eloges et louanges
Défendent leur chants
Dont la mer se venge.

"Ces âmes vont nageant
 bullant aux nuages,
 Filant au gré du vent
 peu importe leur âge!"

L'esprit des corps noyés
fut nommé Sirène,
Entre Mer et ciel coincés,
Ils ne pensent qu'à la haine...




 



Vendredi 13 juillet 2012 à 19:00


Aux yeux d'emeraude, l'ami de fer
En son sein serre un espoir de verre;
Aussi fragile qu'un nouveau-né,
Aussi solide que nos idées.

Nos coeurs vibrent à son approche,
Ce héros au muscle de roche,
Proclamé unanimement
par nos plus beaux sentiments.

Hissant ses couleurs et valeurs,
Peignant nos douleurs et nos peurs,
L'héros fait ce que nous n'osons
sans nos manières de pochtron;

Tous nos masques de lacheté,
lui l'a depuis longtemps jetté.
L'homme a oublié son instinct,
Lui en fait son destin.

Alors nous l'admirons, petits,
Ecraser ces petits fourmis
Tel les canons de pluie,
Puis heureux, on le remercie.

Une fois son travail accomplit,
L'enfant admire, les autres oublient.
Il est la nouvelle vermine,
Celle qui jamais ne s'élimine.

L'humain peureux, egoiste,
dominateur et altruiste,
Détruit tout nouvel étranger
qui pourrait le surpasser.

LB.

Jeudi 7 juin 2012 à 23:59

Comment ne pas s’inquiéter lorsqu'une personne importante pour nous est malade? Le cœur, essence de la vie, est peut-être magnifique mais il ne pardonne pas. S'il va mal, rien ne va bien et la douleur si profonde s'enlise peu à peu.



Je ne veux pas que tu partes, ce n'est pas ton heure, je te le promets. Souris moi, s'il te plait. Nous sommes heureuses, tu vois, la maladie n'est qu'un mirage. Le cœur finalement ne guide pas nos sentiments, c'est notre esprit; sourit!



C'est peut-être un mensonge mais je m'y plais, à croire que tu vivras encore longtemps. L’hôpital est là pour te soigner n'est ce pas, opérer tes maux et te remettre sur pieds ! Alors nous marcherons à nouveau côte à côte je l'espère, sur des milliers de kilomètres encore.



Et nous grimperons dans les arbres, pour nous rappeler ton enfance que tu aimes parfois raconter. Une fois en haut, le vent parcourra ta peau, t'ôtant toutes ces marques du temps que les années ont creusé sur ton corps.

Les bras tendus, nous volerons. Nous volerons au dessus des villages, des églises, des hommes que nous allons surpasser de ton immortalité.



Car n'est ce pas, tu ne vas jamais mourir, puisque je ne le veux pas? S'il te plait ...



Vendredi 18 mai 2012 à 23:41

Je me demande pourquoi certains moments inspirent plus que d'autres, ou certains états d'esprits.

La fatigue, par exemple. Je ne réfléchis plus de façon terre à terre, j'ai l'impression que je ne commande plus ce que je fais , ni ce que je pense. Alors j'écris des histoires originales sans y penser, suivant un fil d'idées invisibles à moi même.

 En me relisant, je découvre ma propre histoire, que je n'avais pas en écrite consciemment. Et en général, je ne modifie rien. Tout s'emboîte, s'enfile

Alors souvent, j'ai envie d'être fatiguée à en crever juste pour écrire.

Puis il y a les peines, et autres sentiments plutôt tristes. Je n'ai que rarement réussit à écrire en étant joyeuse, je peux le faire, mais ce sera plus long et moins bien. C'est dommage, j'aspire à cela alors. Puis quand tristesse vient, que j'écris, je veux qu'elle s'en aille. Mais ce n'est pas aussi simple malheureusement.

Et comme il n'y a pas d'histoires vraiment joyeuses, je pense que je vais m'y atteler. Après tout, pourquoi n'y arriverai-je pas? Un ami qui écrivait admirablement bien, m'avait conseillé une fois: "écris bourrée, relis toi le lendemain et poste ensuite." J'ai essayé, mais je me suis endormie sur mon pc.







Mercredi 16 mai 2012 à 23:33

Je devrai dormir, je le sais. Mais quelque chose m'en empêche...

Cette chose n'est pas humaine, ce n'est pas non plus un objet. Une ombre tournoie doucement au dessus de mon plafond. Elle effectue des cercles reguliers, s'arrête un instant puis reprend de plus belle.

Je crois qu'elle me tend son bras. Sa main noire se détache d'un filament noir, s'approche un peu plus. Je crois qu'elle caresse mon visage...
-Maman.
Elle est morte, il y a deux mois. C'était mon anniversaire, je devais fêter mes 10 ans. Sur la route, il pleuvait. Les feuilles glissaient, et la voiture a dérapé. Maman était à l'intérieur.

Je m'endors peu à peu, maman caressant mes cheveux. Je me rappelle cette chanson que j'écoutais chaque soir en sa compagnie. Elle parlait de la mer, de vaillants marins, d'étoiles qu'ils suivirent pour retrouver leur chemin. J'aimerai suivre ma mère.
L'ombre commence à s'évaporer, je me lève pour tenter de l'atteindre. Mais elle s'efface et mes mains ne touchent que du vide...
Alors, déçu, je me couche à nouveau. Je vois autour de moi les heures se défiler, les unes après les autres.  Elle fuient le passé, lâches. Puis vint la lumière des jours. Moi, je n'ai fait que regarder le plafond, encore et encore. Personne ne peut m'y décoller le regard.
Plusieurs jours se passent, chaque fois ma tante est venue pour me lever que je me recouchais aussitôt. Pour revoir cette ombre, ma mère. De temps en temps elle revient, sans prévenir, quand  je suis seul. Quand soudain, un homme entra dans ma chambre et m'arracha de mon lit. Je me suis débattu mais rien n'y fait, il m'a emmené. Dans une nouvelle chambre, ou jamais maman ne me retrouverait. Une chambre de murs blanc, de plafond blanc, de porte blanche, composée d'un seul lit. Ou personne ne me rendit visite sinon un médecin.

J'avais dix ans. J'en ai maintenant 36, je suis toujours là
dans cette chambre. Maman n'a pas pu la retrouver, je suis trop loin de la maison maintenant...




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